Quand Paris oeuvre pour et avec le Grand Paris!

juin 11, 2019 dans A la une, Actualités par Catherine Baratti-Elbaz

Lors du Conseil de Paris du 12 juin 2019 lors de la  Communication de la Maire de Paris sur la Métropole du Grand Paris je suis intervenue pour rappeler nos actions métropolitaines.

Madame la Maire,  mes chers collègues,

Comme Maire du 12e, mon intervention s’inscrit plus particulièrement dans le cadre de la délibération SG15, qui illustre notre volonté d’être moteur de la construction métropolitaine, ici avec des communes et des territoires et le département du Val-de-Marne. Ces conventions s’ajoutent aux espaces de travail initiés dès 2014 par Paris et la Mairie du 12e avec le cadre du comité du Bois de Vincennes. Cette délibération souligne notre engagement constant pour co-construire avec nos voisins un Grand Paris durable et bienveillant, qui n’exclut personne et aucun sujet. Depuis 2014 avec Pénélope Komitès comme Christophe Najdowski nous avons travaillé à (mieux) associer nos voisins à l’aménagement du Bois de Vincennes : végétalisation de l’esplanade Saint Louis, création de la rivière des Minimes, création de nouveaux itinéraires cyclables, mobilisation pour l’obtention de nouvelles lignes de bus… nous avons ouverts des espaces de discussion et portés souvent ensemble de beaux projets pour mieux protéger cet espace boisé classé si important pour nos populations de l’est .

#BoisdeVincennes #Paris #Paris12

Pour la 1ère fois cette année l’EPT co-financera avec nous les maraudes d’Emmaus solidarités qui vont tous les jours à la rencontre des sans abris du Bois de Vincennes. C’est pour moi une grande fierté de voir se concrétiser notre préoccupation commune pour lutter ensemble contre la grande exclusion. Le 1er arrêt du PMHH par la MGP est d’ailleurs assez ambitieux sur ce sujet.

Alors qu’une étude de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme d’Ile-de-France met en exergue les fractures de plus en plus saillantes au cœur de la zone dense, il nous appartient de multiplier les passerelles avec nos voisins pour que nous puissions ensemble répondre aux enjeux communs et fondamentaux qui amélioreront profondément la vie des Grand-parisiens, alors qu’une majorité d’entre eux souhaitent quitter notre territoire pour améliorer leurs conditions de vie. Ce sont ces sujets que nous portons quotidiennement, pour les positionner au cœur de la construction métropolitaine, de manière pragmatique.

 

Il nous faut aussi poursuivre la création des coutures urbaines au niveau de nos portes, les faire évoluer vers de nouvelles places, plus agréables. Nous nous y employons à la Porte de Vincennes depuis de nombreuses années. La zone urbaine mitoyenne entre le quartier de Bercy et la ville de Charenton est un territoire de projet métropolitain. Comme notre collègue Maire de Charenton, et avec le soutien de la MGP qui a inclut ce territoire dans son appel à projet Inventons la Métropole du Grand Paris, nous faisons le constat que ces friches ferroviaires doivent évoluer.

Certains conservateurs, amoureux des espaces vides inaccessibles, véritables îlots de chaleur voudraient les protéger et prônent le statu quo. Pourtant ces espaces industriels et routiers constituent aujourd’hui de vraies ruptures urbaines infranchissables pour nos habitants. Partageant  ce même constat, Paris et Charenton ont construits des projets urbains majeurs, qui doivent être menés de manière coordonnée, c’est ce que propose l’une des délibérations rattachée à cette communication. Je m’en félicite afin que nos projets s’accordent mieux et que nous avancions par exemple dans le partage d’équipements publics (collège, piscine…), inédit à ce jour et que nous portons de manière innovante. Ces projets d’aménagement doivent également concourir ensemble au rééquilibrage est/ouest qui reste un déséquilibre majeur du Grand Paris. Ils feront je n’en doute pas l’objet de nombreux débats, comme nous le faisons à Paris depuis plus de 10 ans !

Nous avons érigé comme premier des défis le nécessaire rééquilibrage territorial est/ouest, qu’il s’agisse du développement économique ou du logement mixte. Par notre engagement dans la gouvernance partagée nous avons contribué à faire adhérer une majorité de communes pour l’instauration d’une Zone à faibles émissions dans le périmètre de l’A86. Là encore, cette avancée  historique, qui révèle l’avant-gardisme de notre politique, se heurte encore à certaines contradictions. Ainsi, certaines communes qui mettront pourtant en place dès le mois prochain une ZFE sur leurs territoires persistent à contester, de plus en plus mollement d’ailleurs, la piétonisation des berges Seine, pourtant pleinement intégrée dans le paysage de la capitale et les habitudes des Parisiens et des amoureux de Paris.

 

Cette communication illustre donc une construction métropolitaine concrète et nécessaire, dont nous nous saisissons d’ores et déjà, loin des incantations électoralistes parfois hasardeuses et souvent opportunistes. Nous faisons donc vivre, au-delà de nos étiquettes politiques, cette métropole du quotidien, dans une logique de dialogue et de coopération entre Paris et sa banlieue.

Ainsi je suis fière des relations bilatérales que nous avons su créer par de-là le Bois de Vincennes avec nos collègues Maires et le Département du Val de Marne. Au-delà de nos divergences nous avons sur faire preuve de solidarités en accueillant sur le territoire parisien le collège provisoire de Vincennes.

Au-delà de l’institution métropolitaine, depuis de

nombreuses années Paris et le Val de Marne gèrent ensemble et en bonne intelligence les 2 parcs interdépartementaux du Tremblay et de Choisy, de grands espaces verts et de sport pour tous, auxquels nous sommes tous et toutes attachés. Ils sont si importants pour les Parisiens comme les val de marnais.

La parole de Paris compte dans le Grand Paris, elle doit continuer à porter et se faire entendre comme ville centre du Grand Paris.

 

Je vous remercie.