Budget 2016 pour Paris: engagements tenus!

juin 6, 2017 dans A la une, Actualités, Non classé par Catherine Baratti-Elbaz

Au Conseil de Paris des 6 et 7 juin 2017 je suis intervenue sur le Compte administratif 2016 comme Maire du 12e arrondissement, au nom du Groupe socialiste et apparentés,

Madame la Maire, Mes chers collègues,

 

Le compte administratif n’est pas une prévision. Il est un document comptable très officiel qui traduit des faits objectifs : les données qu’il présente sont tout simplement la réalité de la gestion sans aucune opacité.

 

Que nous dit-il pour 2016 ?

  • premièrement, que nous avons réalisé notre budget conformément à notre prévision ;
  • deuxièmement, que notre sérieux budgétaire nous permet de tenir nos engagements.

 

Dans un contexte financier particulièrement difficile pour l’Etat et l’ensemble des collectivités publiques, nous tenons donc notre cap et cela mérite d’être salué.

 

Pourtant, Paris n’est pas épargné par les contraintes, avec un choc budgétaire inédit en 2016, sous le double effet de la baisse des dotations (-19.9 % par rapport à 2015 = 197 M€) et de la hausse des péréquations (+7.9 % par rapport à 2015 = 36 M€). Un effet ciseaux redoutable.

 

Car Paris, avec 491 M€ de péréquations est la Collectivité la plus solidaire du pays, je ne cesserai de le répéter, en écho à notre engagement volontaire, depuis janvier 2016, dans la construction de la Métropole du Grand Paris, ce si beau projet de destin collectif des habitants de la zone dense. Un territoire qui concentre les plus fortes inégalités sociales. Nous ne sommes pas myopes, comme j’ai pu l’entendre, au contraire nous portons l’ambition de conduire nombre de nos politiques publiques à l’échelle du Grand Paris, mais est-on sur uqe notre volonté de réduction des inégalités soit partagée par l’ensemble de nos collègues Maires de la métropole ?

Les contraintes sont lourdes donc, mais, malgré tout, nous tenons nos engagements.

1er engagement tenu : nous n’augmentons pas les impôts.

Avec une taxe d’habitation à 13.38 %, Paris se place plus de 10 points en dessous du taux moyen national (25.47 %).

Loin d’une pure doctrine budgétaire vide de sens, il s’agit de préserver le pouvoir d’achat des Parisiens. Et cela rejoint tous les efforts que nous faisons pour soutenir les familles et leur permettre de rester vivre à Paris, avec notre politique du logement, les ouvertures de places en crèche ou encore notre offre large d’accueil périscolaire. Tout cela est cohérent et produit des effets positifs. Et ces services publics de proximité sont appréciés par les Parisiens ne vous y trompez pas Mme KM !

Cette fiscalité basse et stable apparaît comme un exploit quand on regarde la situation nationale et les décisions d’augmentation des taux prises dans de nombreuses communes en 2015 (+1.8 %) et en 2016 (+ 1 %).

2e engagement tenu : nous ne lâchons rien de nos ambitions en matière d’investissement.

Ainsi, 1,6 Md€ ont été affectés en 2016, en augmentation de 16.6 % par rapport à 2015. A l’approche de la mi-mandature, il est de bon augure de voir que nous atteignons ce niveau très élevé. Cela veut dire que nous avons su mettre nos projets sur les rails !

A quoi cela sert-il ? Là encore, nous ne sommes pas dans la posture mais dans des choix concrets qui visent l’efficacité et l’intérêt des Parisiens.

D’abord, en investissant, nous continuons d’élargir l’offre de services de proximité pour les Parisiens, avec de nouvelles places en crèche (629 en 2016), des interventions fortes dans les quartiers populaires, la livraison des équipements culturels de la Canopée des halles, la production de logements (7502 en 2016). Bien sûr, je citerai les 4 M€ consacrés à l’aménagement de la première Aire d’accueil des gens du voyages parisienne dans le Bois de Vincennes. Quelle fierté d’inaugurer cet équipement, il y a quelques semaines, avec les premières familles accueillies !

Ensuite, par notre investissement, nous contribuons au soutien de la croissance et insufflons dans l’économie parisienne et nationale de l’argent public qui crée de l’activité et donc des emplois, notamment des Parisiens.

 

Le respect de nos engagements, en matière de stabilité des impôts et d’investissement, passe par un sérieux budgétaire d’une rigueur sans précédent. Je tiens à le dire, en réponse à certaines contre-vérités…

La Ville de Paris se caractérise par un excellente maîtrise budgétaire qui est le fuit d’un travail collectif assuré par l’ensemble de l’Exécutif, sous votre impulsion, Madame la Maire, coordonné par vos deux adjoints, Julien Bargeton et Emmanuel Grégoire, que je tiens à saluer, et avec l’appui, je peux le dire, des Maires d’arrondissement de la majorité. Nous sommes tous pleinement responsables et déterminés à optimiser chaque euro dépensé.

C’est vous, Madame la Maire, qui insufflez la première cette culture de la sobriété. Ainsi, nos dépenses de fonctionnement (hors péréquation), c’est historique, n’ont pas progressé en 2016, elles ont même légèrement baissé de -0.1 %, alors même que nous créons de nouveaux services et que la masse salariale augmente de 1.1 %, du fait de la revalorisation du point d’indice décidée par le gouvernement précédent. J’en profite pour saluer le travail remarquable d’Emmanuel Grégoire ainsi que le professionnalisme et l’engagement des agents de la Ville de Paris, dans la diversité de leurs métiers tous utiles aux Parisiens.

Le sérieux budgétaire, c’est enfin, cette très bonne maîtrise de l’endettement.

N’en déplaise à nos opposants qui aimeraient tellement nous classer dans la catégorie des mauvais gestionnaires : il n’en est rien ! Nous dégageons une épargne brute de 581 M€, d’un montant comparable à celui des années précédentes, qui nous permet de maîtriser notre endettement. La dette par habitant à Paris c’est 2288 €, contre 2751 € à Lyon, 2925 € à Bordeaux, 4071 € à Marseille ou encore 4364 € à Nice ! La dette à Paris, c’est 62 % des recettes de fonctionnement contre 87 % en moyenne pour l’ensemble des villes. CQFD.

Les agences Standard and Poor’s et FitchRatings nous ont d’ailleurs attribué la note « AA ». J’espère évidemment que chacun puisse s’en réjouir naturellement, dans l’intérêt général.

Un mot, avant de conclure, sur la recette exceptionnelle liée aux conventionnements et aux loyers capitalisés. La droite en parle comme s’il ne s’agissait que d’écritures comptables, de chiffres abstraits. La politique du conventionnement, c’est en réalité le reversement dans le parc social de logements publics qui jusque-là n’étaient pas dans les circuits, c’est la sécurisation des baux de milliers de locataires, ce sont pour nombre de ces locataires des baisses de loyers selon les plafonds de ressources, ce sont enfin des travaux de réhabilitation/ plan climat très attendus par les locataires, car nécessaires, ce sont des financements pour les réaliser. Je vous assure que les 1500 locataires de la Porte Dorée sont motivés !

Bref, on conventionne dans l’intérêt de nos habitants et pas pour combler un quelconque trou budgétaire, c’est bien évident !

Sans triomphalisme aucun, nous défendons notre politique budgétaire et les choix politiques qui sont les nôtres. Les contraintes imposent de poursuivre notre gestion avec, tout à la fois, le même sérieux et la même détermination qu’au cours des trois premières années. Le bien vivre à Paris est notre seule boussole.

Je vous remercie.