Bonne rentrée à toutes les familles parisiennes!

septembre 24, 2018 dans A la une, A vos côtés, Actualités par Catherine Baratti-Elbaz

Lors du Conseil de Paris du 24 septembre 2018 je suis intervenue dans le débat sur la Communication de la Maire de Paris sur la rentrée des familles

 

Madame la Maire, mes cher-e-s collègues,

Comme chaque année, cette 1ère séance est l’occasion de faire le point sur la rentrée scolaire des petits parisiens que nous préparons en étroite et fructueuse collaboration avec les équipes de l’académie de Paris à qui je veux rendre hommage pour la qualité de nos échanges.

Une rentrée marquée par une stabilité des effectifs scolaires dans le 12e, du fait d’une démographie qui demeure dynamique. N’en déplaise à certains, notre Ville reste attractive pour les familles et nous mobilisons très fortement toutes nos politiques en ce sens.

Contrairement à ce que j’ai pu lire dans un certain quotidien du soir, le 12e n’a pas connu de fermeture d’école mais bien la fusion de deux écoles mitoyennes, sans fermeture de classe, pour des motifs pédagogiques, conformément à une préconisation de la CRC et avec le soutien de toute la communauté éducative.

L’investissement dans nos écoles s’est accéléré de façon significative au cours de l’été pour atteindre un niveau sans précédent avec 30 opérations estivales réalisées pour un montant s’élevant à plus de 3,2 millions d’euros dont l’une des premières cours oasis. Elles traduisent notre volonté, ainsi que celle des habitants du 12e via le budget participatif, de soutenir fortement nos écoles publiques. Dans le 12e tous les REV ont un bureau, je découvre que ce ne serait pas le cas dans le 15? Mais que font les élus du 15e pour arriver au même résultat en mobilisant leur budget investissement localisé ?

Les collèges ne sont pas en reste avec près d’1 million d’euros de travaux au cours de l’été dans le 12e.

J’ai également été heureuse de voir aboutir l’opération de restructuration lourde du groupe scolaire Élisa Lemonnier/Bignon avec sa « rue aux enfants » et sa toute nouvelle Ludothèque, qui permet notamment une meilleure accessibilité pour les personnes en situation de handicap. Nous restons mobilisés avec Nicolas Nordman pour poursuivre nos efforts en matière d’accessibilité de tous nos équipements de proximité.

Notre engagement pour une école inclusive entraîne, à nouveau cette année, une vigilance particulière sur la situation des AVS/AESH. A ce jour, malheureusement, tous les postes ne sont pas pourvus en raison de difficultés de recrutement ; je me fais donc le porte-voix des familles concernées qui appellent légitimement à l’aide.

Il est essentiel que l’école de la République soit celle de tous les enfants au nom du principe fondamental d’égalité.

Je salue à ce titre l’ouverture d’une nouvelle classe UPE2A permettant d’accueillir comme il se doit les enfants allophones et en particulier ceux du CHU du Bastion de Bercy ouvert l’an dernier, pour 7 ans et qui accueille plus de 300 personnes.

Des enjeux tout particuliers existent, nous l’avons vu en cette rentrée, sur nos collèges publics. La première réunion plénière de l’Observatoire parisien de la mixité sociale et de la réussite éducative s’est déroulée début septembre en présence du Recteur de l’académie et de la Maire de Paris.

La démarche actuellement engagée sur les enjeux de mixité sociale et le partage objectif des données est très positif. Sans attendre, je souhaite mettre l’accent sur le soutien déjà apporté par la Ville aux établissements scolaires considérés comme plus fragiles.

Dans le 12e, à titre exemple, le collège Germaine Tillion a bénéficié de toutes nos attentions avec de vrais résultats : implantation d’une CHAM, déploiement du dispositif Action collégiens, entrée dans la démarche « Tous mobilisés », réalisation de nombreux travaux parmi lesquels la rénovation des salles de sciences. Tout cela produit des effets que je veux saluer. Il faut continuer.

Je resterai parallèlement très vigilante, dans les prochains mois, aux discussions autour de la révision de la carte de l’éducation prioritaire qui est un autre levier d’intervention tout à fait déterminant dans nos établissements en fragilité. Nous avons assez peu d’informations à ce stade or la révision est annoncée pour la rentrée 2019.

Je souhaite enfin profiter de cette intervention pour rappeler les spécificités parisiennes de nos écoles qui illustrent parfaitement notre engagement très fort en faveur de l’éducation des petits parisiens et que nous avons tendance à oublier…

Ainsi, notre ville est l’unique collectivité française à mettre à disposition, sur le temps scolaire, un corps spécifique d’enseignants appelés « professeurs de la Ville de Paris » ou PVP. Ces 765 agents exercent 3h30 de cours par semaine : éducation musicale, arts visuels et éducation physique et sportive.

La Ville organise également la décharge totale des directrices et directeurs dans les écoles de 5 classes ou plus. Cela leur permet d’animer et piloter la pédagogie de l’établissement, tout en assurant l’ensemble des tâches administratives. Je sais que ce principe fait débat notamment du côté de la chambre régionale des comptes, mais la décharge totale est un outil précieux et nécessaire pour l’ensemble des communautés éducatives et aussi une assurance de disponibilité pour les parents.

Le service de santé scolaire est aussi un service de la Ville de Paris. L’ensemble des médecins scolaires et secrétaires médicales et sociales interviennent dans les écoles et assurent ce service essentiel pour les familles, tout comme les assistants sociaux scolaires qui dépendent de la Direction de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Santé.

A travers ces quelques exemples, notre majorité est ambitieuse pour l’Ecole de la République afin d’offrir les meilleures conditions d’apprentissages à tous nos enfants, dans notre champ de compétence.

Dans le plan pauvreté présenté par le gouvernement récemment, une attention particulière a été portée sur le tarif de nos cantines. Je me réjouis de voir que la grille tarifaire que nous appliquons désormais dans tout Paris dans nos écoles comme dans nos collèges publics respectent déjà les objectifs fixés : des repas à moins d’un euro pour les familles les plus fragiles puisque notre grille tarifaire démarre à 0,13 centimes pour aller jusqu’à 7 euros par repas. Les 2 premiers tarifs sont déjà inférieurs à 1 euro.

En revanche je note que dans nos lycées les tarifs minima sont à 1,20 ou 1,50 pour n’atteindre que 4 euros pour les familles les plus favorisées. Savez vous si la Région Ile de France a l’intention de revoir sa grille tarifaire pour respecter ce nouvel objectif ?

Sachant que sur la part de Bio l’objectif régional n’est qu’à 50 % de Bio seulement en 2024, dans le 12e nous sommes déjà à plus de 50% depuis plus d’un an !

Concernant les lycées toujours, avez-vous des nouvelles de la rénovation de la cité scolaire Paul Valéry ? Car la Présidente de la Région Ile de France ne répond toujours pas à mes courriers. Elle a annoncé en séance avoir déposé un nouveau permis de construire pour le lycée, mais nous avons eu beau chercher avec les services de la ville, rien n’est arrivé ! Alors quelles sont les intentions de Mme Pécresse pour cette cité scolaire qui vieillit ? Mis à part bloquer notre projet urbain, la Région Ile de France a-t-elle des réponses pour la communauté éducative ? Avez-vous pu rencontrer la nouvelle Vice Présidente en charge des lycées ? Je note que les villes de Courbevoie et Boulogne ont inauguré cette année leur nouveau lycée, et qu’un autre lycée neuf de dimension internationale est prévu à Vincennes à 2 pas de Paul Valéry donc… Les Parisiens seraient ils victimes de discriminations négatives de la part de la Région ?

Sachant que le projet qui était prêt et financé dès 2015 prévoyait également la création d’un Internat qui je crois correspond aux nouveaux objectifs du gouvernement, que la Présidente reprend à son compte, alors je ne comprends pas…

Enfin, nous examinons aujourd’hui de nombreuses délibérations concernant nos lycées municipaux, dont un que je partage avec le 4e arrondissemment. Il était prévu de mettre fin à cette particularité parisienne et que nos lycées municipaux soient transférés à la Région Ile de France en 2020, pouvez-vous nous confirmez que cette échéance sera bien respectée ?

Je vous remercie.