Pour un Vélib2 métropolitain

juillet 5, 2016 dans A la une, Non classé par Catherine Baratti-Elbaz

Madame la Maire, Mes chers collègues,

 

Nous disposons aujourd’hui d’un retour d’expérience très positif du service de vélos en libre‐service de 8 ans sur Paris et de plus de 6 ans sur les communes riveraines de Paris, dans un périmètre malheureusement limité à 1,5 km autour de Paris. Avec une situation toute particulière des deux Bois dans lesquels les toutes récentes implantations ont démontré la nécessité d’installer des stations dans ces espaces verts boisés afin d’y inciter aux déplacements cyclistes. Le taux de satisfaction des usagers est exceptionnel pour ce service avec 98% de satisfaits.

velib 3Avant de relancer le contrat actuel, il est apparu pertinent de réinterroger le modèle de financement et le périmètre.

Ces réflexions sont importantes car l’objectif je le rappelle est d’atteindre l’autorégulation du système. Il faut ainsi concevoir un périmètre et un maillage qui répondent à des besoins en mobilités importants quantitativement et complémentaires en terme d’usages afin d’attendre cet objectif d’autorégulation.

Au-delà de ces 2 conditions, on observe une dépendance forte également à la présence d’aménagements cyclables continus et sécurisés. Si c’est le cas aujourd’hui dans Paris, grâce à un investissement ambitieux et constant depuis 2001 , il y a une belle marge de progression à l’échelle du territoire métropolitain. A noter également que la topologie de la métropole du grand Paris plaide en faveur d’un potentiel de développement fort du vélo à l’échelle de ce territoire. Cependant la mise à disposition de vélos à assistance électrique serait un facteur d’égalité entre tous les territoires face à ce dispositif (à Paris intra muros comme à l’extérieur du périphérique d’ailleurs).

L’assistance électrique serait également susceptible d’allonger les déplacements possibles les rendant encore plus pertinents à l’échelle métropolitaine.

20150217_velibAu-delà d’un mode de déplacement en tant que tel, le vélo doit enfin, également être envisagé comme système de rabattement vers les gares actuelles du grand Paris ou encore celles à avenir. En effet, l’APUR estime que tout habitant de la MGP sera à terme à moins de 10 minutes d’une gare du grand Paris. Pour toutes ces raisons, pour nous, le Velib’, en tant que moyen de transport souple, moderne, non polluant, efficace mais aussi économe, a toute sa place dans le bouquet de mobilité des habitants de cette Métropole.

 

A l’heure où nous sommes tous mobilisés contre la pollution de l’air il nous faut prendre le temps d’envisager ce Velib’ 2 à l’échelle métropolitaine de manière la plus pertinente possible. Les enjeux sont grands pour optimiser ce nouveau service public. Les attentes sont fortes par les usagers comme par les Maires des communes du Grand Paris. Les réflexions se poursuivent dans le syndicat d’études présidé par MPde la Gontrie, qui présidant par ailleurs Autolib’ peut faire bénéficier de cette expérience métropolitaine réussie Velib’2. Je me réjouis que la MGP s’associe formellement à ses réflexions. De même j’espère que le fait que le STIF soit attentif à la métropolisation du dispositif permettra d’envisager une participation financière de la Région Ile de France à la réussite de cette nouvelle étape à la fois pour subventionner la création d’itinéraires cyclables comme pour soutenir la création de nouvelles stations. Car c’est aussi une compétence et une responsabilité de la Région de soutenir le développement des mobilités durables au cœur de notre agglomération !

 

Le marché régissant le dispositif Velib’ en libre-service arrivant à sa fin, il s’agit ici en adoptant cet avenant de prolongation de 10 mois, d’assurer une continuité de service avant la mise en place du nouveau système pour ne pas pénaliser ces millions d’utilisateurs concernés.

 

Il semble que le vote de cet avenant pose un problème de forme à certains de nos collègues. Bizarrement le prolongement de l’avenant le Jardin d’Acclimation à l’ordre du jour de cette séance en 1ère commission a posé moins de problème. Je le note…

Je note également que sur l’ouverture exclusive des Berges de Seine rive droite aux modes de déplacements doux, il serait urgent d’attendre, mais là sur Vélib’ il faudrait se précipiter ?

 

Pour ma part je préfère que nous prenions le temps pour assurer une continuité du service, et un 2eme Velib métropolitain et performant !